MON PARCOURS

J'ai choisi de m'orienter vers l'orthophonie à la fin du lycée, discipline alliant sciences et littérature, un métier s'exerçant auprès des plus petits comme des plus grands, dans des contextes variés. J'ai fait mes études à la Haute Ecole de la Province de Liège, en Belgique. Mon mémoire de fin d'études consistait à étudier un syndrome épileptique encore très peu connu entrainant une perte de langage, le Landau-Kleffner. Celui-ci m'a amenée à aller à la rencontre des logopèdes (orthophonistes belges) afin d'observer leur pratique auprès de personnes atteintes de ce syndrome. J'ai alors pris conscience que ce métier laissait une belle place à la créativité, mais aussi l'importance d'adapter nos propositions à chaque situation, en prenant en compte les besoins de la personne, et les contraintes liées à son environnement.

 

J'ai ensuite débuté ma vie professionnelle en tant que logopède, en Belgique toujours, en 2011. J'exerçais alors principalement dans les écoles, en contact direct avec les enseignants, et le reste du temps en cabinet. A mon retour en France, j'ai dû effectuer des stages dans différentes structures afin d'obtenir l'autorisation d'exercer en France, l'occasion d'observer des pratiques toujours différentes, selon le praticien et les personnes accompagnées. J'ai ensuite exercé durant deux ans en structures médico-sociales (IMP et SESSAD), accompagnant des enfants présentant une déficience intellectuelle, et parfois des troubles associés (handicap moteur, auditif, trouble du spectre autistique notamment). J'ai aimé ce travail enrichissant auprès d'équipes pluridisciplinaires. Je me suis progressivement dirigée vers une activité libérale afin de varier et enrichir ma pratique. Durant ces années, j'ai participé à différents groupes d'Analyse des pratiques, en équipe pluridisciplinaire et entre orthophonistes, afin de prendre toujours du recul sur ma pratique, échanger avec d'autres professionnels sur des thèmes choisis et des situations vécues.

 

De nombreux questionnements étaient présents : comment inciter un enfant sans langage à communiquer ? Comment permettre à un enfant en échec à l'école d'accéder aux apprentissages ? Comment permettre à un adulte qui a perdu soudainement ou progressivement des compétences de trouver l'envie de réapprendre ou de faire autrement ? En valorisant les compétences présentes, en partant de son propre besoin et de ses intérêts. Ainsi chaque accompagnement est personnalisé. Seulement, je me suis aussi aperçue que les acquisitions faites lors des séances étaient bien mieux réinvesties en-dehors de cet espace lorsqu'elles étaient issues de l'expérimentation de la personne elle-même, plutôt que des techniques ou outils que je leur avais transmis.

 

C'est ainsi que je me suis intéressée à la sophrologie. Après deux jours d'initiation, j'étais convaincue que cette discipline me permettrait d'être au plus juste dans l'accompagnement des personnes qui viendraient vers moi. J'ai débuté en 2019 la formation au métier de sophrologue proposée par l'Ecole Française de Sophrologie de la Réunion. Un merveilleux cadeau que je me suis offert ! En expérimentant avant tout sur moi-même ; il n'y a plus aucun doute, c'est ainsi que la compréhension et l'appropriation se font. J'ai aussi pu faire le lien plus consciemment dans ce qui m'anime ; les différentes pratiques, danse, yoga, marche, et les voyages, qui me mettent chaque fois face à moi-même. Cette respiration qui en dit long sur l'état psychique, et que je  peux "dompter"pour ramener plus de fluidité dans ma vie. Et de même, des périodes de somatisation forte qui rendent indéniable le lien corps-esprit.

 

Depuis 2022,ma pratique prend une nouvelle tournure, alliant ces deux disciplines, l'orthophonie et la sophrologie. Ainsi j'accompagne individuellement en orthophonie et sophrologie, des enfants et des adultes. J'anime des ateliers de groupe en sophrologie. Je collabore avec des enseignants désireux de mieux comprendre leurs élèves, mieux connaître les troubles des apprentissages et d'adapter leur enseignement.

J'ai également pu suivre des formations complémentaires afin de proposer des accompagnements en sophrologie de qualité, aux enfants et autour de la parentalité.

 

Aujourd'hui, en 2024, cette pratique me correspond pleinement, à la fois grâce à la diversité de mes interventions, mais aussi à leur complémentarité.  Il est toujours essentiel pour moi de pouvoir accompagner chaque personne, quels que soient son âge, ses origines culturelles, le milieu personnel et professionnel dans lequel elle vit, vers sa propre évolution. Je m'engage à continuer de me former et m'informer, à respecter chaque personne rencontrée avec ses spécificités, et à prendre soin de moi-même pour me rendre disponible à l'autre.